accueil interventions communiqués et si la sncb roulait pour le standard...

Et si la SNCB roulait pour le Standard...

vendredi 10 octobre 2008,

Tags liés à cet article :

 

Dans le souci d’améliorer l’accès au stade Maurice Dufrasne de Sclessin, les associations de supporters du Standard de Liège ont récemment réclamé, par l’intermédiaire de la direction de leur club, certaines améliorations auprès de la SNCB. Etaient notamment demandés le prolongement au-delà de Charleroi (en semaine) et au-delà de Namur (le week-end) du train IC D 945 qui parcourt la dorsale wallonne et dont le départ à Liège-Guillemins est fixé à 22h50 ainsi que l’arrêt des trains IC de la ligne 125 à Sclessin les soirs de match afin d’éviter l’engorgement des bus ramenant les supporters de Sclessin jusqu’aux Guillemins. La SNCB a malheureusement rejeté ces demandes, pour des raisons budgétaires.

L’association urbAgora tient à exprimer son soutien à la démarche des clubs de supporters du Standard. Le déplacement de vingt à trente mille personnes plusieurs fois par mois, loin d’être un gadget, est un enjeu de mobilité important. La SNCB motive curieusement son refus par le fait que cet effort concernerait « un potentiel restreint en termes de voyageurs ». Quiconque a pu constater les importants problèmes d’engorgement automobile les soirs de match ne sera sans doute pas de cet avis.

De nombreux supporters souhaitent choisir le train et c’est ce qui a motivé leur démarche vis-à-vis de la SNCB. Il est extrêmement regrettable que des questions de rentabilité à court terme empêchent de répondre à leur demande. Ceci démontre les limites de la politique d’autonomisation des services publics (soumis aux lois de la concurrence et de la rentabilité à court terme, et par ailleurs insuffisamment financés) mais également un manque d’ambition de la part de la direction de la SNCB. Les défis écologiques auxquels nous faisons face imposent de rendre rapidement au transport en commun — et notamment au train — une place centrale dans les politiques de mobilité. Cela nécessite de la part des acteurs des transports en commun de pouvoir être sinon proactifs du moins réactifs lorsque des demandes citoyennes s’expriment.

Il est possible que la mobilité des supporters du standard devienne aussi verte que la pelouse de leur stade, qu’elle constitue comme la formation des jeunes ou les initiatives de lutte contre le racisme, un modèle en Belgique Pour cela, il faut un engagement clair de la part des acteurs publics. Il n’est pas trop tard.