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Séduits par les vélos électriques, les Suisses achètent moins de scooters

Les ventes de deux-roues motorisés ont à nouveau fléchi en Suisse l'année dernière. Alors que le marché de la moto ne s'est que légèrement contracté, celui du scooter, en particulier de petite cylindrée, a chuté

Image d'illustration. — © Alessandro Bianchi/Reuters
Image d'illustration. — © Alessandro Bianchi/Reuters

Sur l’ensemble de 2019, 41 464 deux-roues ont été écoulés en Suisse, soit 3,9% de moins qu’un an plus tôt, selon les données publiées par l’association des importateurs motosuisse. Les ventes de motos se sont tassées de près de 1,2% à 24 254 unités, tandis que celles de scooters ont chuté de 7,2% à 16 249, pouvait-on lire lundi sur le site de la faîtière.

Les petites cylindrées ne convainquent plus

«Si le marché des scooters de 125 cm3 et plus reste relativement stable, le boom des vélos électriques constitue désormais une sérieuse concurrence pour les scooters de 50 cm3», indique l’Office suisse moto et scooter (Osms) dans un communiqué. Dans ce dernier segment, les ventes se sont effondrées de près de deux tiers (-61,2%) à 711 unités. Les scooters de grosse cylindrée en revanche ont eu la cote, frôlant les 3500 véhicules écoulés (+12,8%).

Nouvelle règle pour les permis moto

Dans le marché moto en revanche, l’appétit du public helvétique pour les gros cubes accuse un léger repli dans les principales catégories des plus de 1000 cm3 (-5,4%) et des 751-1000 cm3 (-5,7%), qui représentent à elles seules près de 60% des ventes. Motosuisse anticipe toutefois pour l’année en cours un «boom» des ventes de grosses cylindrées, à la faveur d’un changement réglementaire dans les modalités d’obtention du permis de conduire correspondant.

En effet, 2020 est la dernière année où les motocyclistes pourront décrocher dès l’âge de 25 ans un permis de catégorie A sans avoir d’abord à justifier de l’utilisation pendant deux ans d’un véhicule d’une catégorie inférieure (A2, machines d’une puissance maximale de 35 kW). «On peut donc logiquement s’attendre à ce que de nombreux utilisateurs de plus de 25 ans profitent, cette année, de leur dernière chance d’obtenir directement leur permis de conduire de catégorie A, donnant du même coup une sérieuse impulsion au marché de la classe supérieure», prédit la faîtière.

La propulsion électrique à la peine

Contrairement à la tendance observée dans l’automobile et dans d’autres formes de mobilité urbaine (vélos, trottinettes), la propulsion électrique a toujours de la peine à susciter l’engouement des motards. «Les nouvelles immatriculations de ce type de véhicules ne se sont montées, l’an dernier, qu’à 183 unités, soit moins que 1% du marché», relève l’Osms.

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Selon l’office rattaché à la faîtière, les produits proposés sont ni suffisamment efficaces sur le plan technique, ni concurrentiels au niveau économique. La situation est différente pour les e-scooters, avec 1066 nouvelles immatriculations, qui représentent désormais 6,6% du marché. Toutes catégories confondues, le japonais Yamaha confirme sa place de leader du deux-roues en Suisse, malgré une chute de plus de 18,2% des unités vendues à 7081. Il est talonné par son compatriote Honda (6421, +1,9%), suivi de l’allemand BMW (3981, +17,5%) et de l’italien Vespa (3635, + 0,6%).

Longtemps numéro un des ventes de motos en Suisse malgré sa présence sur un seul segment, l’américain Harley-Davidson se voit relégué à la sixième position, avec à peine plus de 2000 engins écoulés, soit près d’un quart (-24,6%) de moins qu’en 2018.