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La facture économique de la pollution de l’air

Une étude du Bureau national de recherche économique, de 2016, montre qu’il existe un lien entre hausse de la pollution et baisse de la performance boursière. De la même façon, des économistes de l’OCDE constatent une baisse de la productivité du travail et des pertes de rendement agricole quand l’air est mauvais.

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Publié le 27 décembre 2019 à 10h55

Temps de Lecture 2 min.

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Les traders ont maintenant une bonne raison de se tourner vers les investissements verts : la pollution de l’air entraînerait une baisse des cours boursiers. La publication, en 2016, d’une étude par le Bureau national de recherche économique (NBER), installé aux Etats-Unis, montre qu’il existe une corrélation entre la concentration en particules fines dans l’atmosphère et le comportement des investisseurs.

Les auteurs de cette étude, intitulée « The effect of air pollution on investment behavior : investment from the S&P 500 », expliquent qu’à New York, la pollution de l’air a des effets sur les fonctions cognitives et les changements d’humeur qui « réduisent la tolérance au risque ». Entre janvier 2010 et novembre 2014, ils ont constaté que l’indice des cinq cents plus grandes entreprises cotées à Wall Street enregistrait des performances moins importantes lorsque la qualité de l’air se dégradait dans un rayon de 600 mètres autour de la Bourse de New York, là où se concentrent de nombreux influenceurs sur les marchés. Les chercheurs ont toutefois plus de difficultés à établir un lien de causalité entre les deux. D’autres travaux ont montré qu’un investisseur de mauvaise humeur avait tendance à freiner ses activités sur les marchés financiers, et qu’une piètre météo favorisait au contraire la frénésie boursière.

Une baisse du PIB de 0,1 %,

Alors que de nombreux scientifiques s’intéressent aux conséquences de la pollution de l’air sur la santé, notamment les maladies cardio-vasculaires et les affections respiratoires, des économistes veulent mesurer son impact sur la productivité et la performance. « En général, la recherche montre que, pour un certain nombre de tâches, la performance diminue davantage pendant les jours de pollution, expliquait, en 2017, Anthony Heyes, l’un des auteurs de l’étude publiée par le NBER, les cueilleurs de pêches en cueillent moins. Les arbitres de baseball sont moins bons à repérer les fautes. Les employés des centres d’appel prennent moins d’appels ».

Dans une autre étude, publiée en 2016, des économistes de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) montrent que la pollution de l’air entraîne une baisse de la productivité du travail, une augmentation des dépenses de santé et des pertes de rendement agricole. Les journées de travail perdues entraînent un recul de la productivité, et les concentrations élevées de polluants, en particulier d’ozone, diminueraient les rendements des cultures. L’OCDE évalue les coûts sur la santé à 176 milliards de dollars (152 milliards d’euros) dans le monde en 2060, contre 21 milliards de dollars en 2015. A l’échelle mondiale, la pollution de l’air devrait entraîner une baisse du PIB de 0,1 %, un chiffre qui varie toutefois en fonction des pays.

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