Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Pollution : Lille étouffe sous les particules fines

En 2018, le niveau d’exposition limite recommandé par l’Organisation mondiale de la santé a été dépassé plus de soixante jours. Des associations dénoncent un « scandale sanitaire ».

Par  (Lille, correspondance) et

Publié le 11 janvier 2019 à 06h32, modifié le 11 janvier 2019 à 10h59

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Marche citoyenne pour le climat, de la Grand Place à la place de La République, à Lille, le 13 octobre 2018.

Des petites bougies allumées déposées sur le sol dessinent le chiffre 1 700 devant le siège de la Métropole européenne de Lille (MEL) ; 1 700, comme le nombre de décès prématurés attribués chaque année, selon Santé publique France (SpF), à la pollution de l’air à l’échelle de l’agglomération. A l’invitation de plusieurs associations environnementales, une soixantaine de Lillois – certains vêtus de noir de la tête aux pieds – ont profité, jeudi 10 janvier, du premier séminaire sur la santé environnementale de la MEL pour rappeler aux élus ce bilan macabre et rendre hommage aux victimes.

« Notre espérance de vie a diminué d’un an et demi. » Christopher Liénard

« Nous sommes inquiets pour la santé des habitants car notre espérance de vie a diminué d’un an et demi à cause de la pollution de l’air, pointe Christopher Liénard, président des Amis de la Terre Nord, l’une des associations organisatrices du rassemblement. Il s’agit d’un tueur invisible et c’est pour ça que ce scandale sanitaire se poursuit. »

Selon les relevés de la station Lille-Fives (quartier coupé du centre-ville par le périphérique) d’ATMO Hauts-de-France, l’organisme de surveillance de la qualité de l’air dans la région, le seuil journalier maximal de concentration de particules fines PM2,5 (de diamètre inférieur à 2,5 micromètres, µm) fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été atteint plus d’une soixantaine de fois en 2018. L’OMS recommande de ne pas dépasser plus de trois jours par an 25 microgrammes (µg) par mètre cube (m3) de PM2,5 sur vingt-quatre heures.

Ces excès répétés n’ont pourtant pas poussé les autorités locales à intervenir. Et pour cause : en France, l’alerte est déclenchée quand les PM10 (les particules inférieures à 10 µm) dépassent la limite de 50 µg/m3 sur vingt-quatre heures. Les particules fines, elles, ne font pas l’objet d’une réglementation journalière.

Sensibiliser le grand public

S’il n’existe pas de classement officiel de la pollution par les PM2,5 en France, des associations collectent quotidiennement les données diffusées en ligne par les observatoires de l’air à partir de différents capteurs. Elles sont parvenues au décompte de soixante-six jours de dépassement – du seuil de l’OMS – en 2018 pour la station de Lille-Fives, la seule à mesurer dans la métropole les niveaux de PM2,5 en conditions dites de fond urbain. Une tendance confirmée par ATMO Hauts-de-France.

A titre de comparaison, selon les statistiques communiquées au Monde par Airparif, en 2018, l’Ile-de-France a enregistré soixante et un jours de dépassement, dont cinquante-cinq à Paris sur au moins une station mesurant les PM2,5.

Il vous reste 52.98% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.