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Forum. Où faut-il (ne pas) construire du logement à Liège ?

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Retrouvez ici le podcast de l’enregistrement de la rencontre du 3 mars.

Tous les documents de planification territoriale et démographique prévoient une demande de logement en augmentation significative dans l’agglomération de Liège, pour les décennies à venir. Le projet de Schéma de développement de l’arrondissement de Liège (SDALg) envisage plusieurs scénarios à cet égard, et propose d’essayer de contrer la tendance actuelle à la localisation de plus en plus périphérique des nouveaux logements, en construisant de 760 à 880 logements neufs par an sur le territoire de la Ville de Liège (contre environ 360 aujourd’hui).

Cependant, la création de nouveaux ensembles de logements en milieu urbain se heurte à une opposition de plus en plus fréquente, déterminée et efficace de la part des habitants, qui craignent, sur base d’analyses parfois extrêmement étayées des dossiers, une dégradation de leur cadre de vie, la destruction d’espaces verts ou l’aggravation de problèmes de mobilité qui empoisonnent déjà leur vie quotidienne.

Dans le même temps, les promoteurs, attirés par la dynamique de renouveau urbain de la ville, initient de nombreux projets et multiplient les études, mais ils savent qu’une part importante de leurs projets n’aboutira pas.

Face à cette situation, les pouvoirs publics ne semblent pas désireux, à l’heure qu’il est, de proposer une stratégie d’ensemble pour le développement de la ville, laquelle serait par exemple susceptible d’orienter les développements urbanistiques vers des projets denses, qualitatifs, mixtes et proches des axes de transport public et de privilégier la reconversion de friches à l’urbanisation sur des terrains vierges.

Cette situation de dissensus marqué voire de neutralisation des acteurs entre eux contribue probablement à renforcer les logiques d’exode urbain et de périurbanisation — avec pour conséquence l’appauvrissement de la ville-centre et l’accroissement de la pression automobile globale.

Ces constats soulèvent des questions déterminantes pour l’avenir de la ville. Quel est le potentiel de création de logements dans des immeubles anciens non occupés, dans des extensions (notamment en hauteur) d’immeubles existants ou sur des terrains intersticiels ? Combien de logements neufs faut-il construire à Liège ? De quel type de logement a-t-on besoin ? Où les localiser ? Est-il possible de faire émerger une vision partagée sur ces questions ? Cette vision peut-elle être traduite dans un document d’orientation urbanistique qui préciserait les intentions plutôt généralistes du Projet de Ville ?

Pour débattre de ces questions, l’asbl urbAgora organise une matinée de débat, le samedi 3 mars 2018, entre 9h et 12h30.

Intervenants :

— Jacques Teller, professeur d’urbanisme LEMA/ULiège ;

— Maggy Yerna, échevine du logement et du développement territorial de la Ville de Liège ;

— Régis Ortmans, promoteur immobilier (Matexi) ;

— Rémi Winand, architecte, membre du collectif « Un air de Chartreuse » ;

— Laurent Nisen, président d’urbAgora ;

La rencontre aura lieu au théâtre de la Courte-échelle, rue de Rotterdam 29, 4000 à Liège (à cinq minutes à pied de la gare des Guillemins).

Illustration : projet immobilier Matexi sur le site de la Chartreuse (architectes : AC&T).

Date(s) : le samedi 3 mars 2018 de 09h à 13h
Lieu : Théâtre de la Courte échelle

 

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