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Quai des Ardennes : une avancée significative qui en appelle d'autres

vendredi 7 août 2020,

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C’est donc désormais chose acquise : la partie du Quai des Ardennes située entre Fétinne et les Grosses-Battes sera réaménagée de façon provisoire, d’ici la fin du mois d’août, pour ramener le trafic automobile sur deux bandes et laisser les deux autres bandes aux vélos et aux bus (lesquels sont relativement peu nombreux sur cet axe), tandis que plusieurs traversées piétonnes, qui sont demandées de longue date par les habitants du quartier, seront créées. La transformation de la deuxième partie du Quai, entre les Grosses Battes et Chênée, est quant à elle évoquée et nous avons l’espoir qu’elle pourra à son tour être décidée prochainement.

Pour l’asbl urbAgora, qui est partie prenante aux travaux de la « Task Force », il s’agit d’une avancée importante et d’un signal très positif en faveur de la mobilité douce mais aussi et surtout en faveur de la qualité de vie dans les quartiers de Liège, dont bon nombre sont durement touchés par l’omniprésence du trafic automobile et ses nuisances. Les quelques automobilistes — généralement périurbains — qui rechignent à ces changements devraient se poser la question de savoir ce qu’ils en penseraient s’ils habitaient le long des axes concernés.

Carrefour du Quai des Ardennes et du Pont de Belle-Île : extrait du projet d’aménagement.

À nos yeux, cet aménagement restera cependant incomplet — et donc sous-utilisé, il faut le savoir dès à présent — sur le plan cyclable, tant qu’il ne sera pas correctement connecté aux quartiers situés en amont, en particulier à Grivegnée-Bas et Chênée, ce qui n’est pas encore le cas à l’heure actuelle. Il appelle également une augmentation de la capacité des itinéraires cyclables entre Fétinne et le centre-ville, dans un contexte où le Ravel Meuse est clairement saturé sur ce tronçon.

Par ailleurs, cet aménagement, s’il est à l’heure actuelle présenté comme provisoire, a, à nos yeux, vocation à être pérennisé, voire amplifié dans le cadre d’un vrai projet de requalification des quais : la création d’un parc linéaire le long de l’Ourthe, entre les deux confluents, accueillerait un itinéraire cyclable rapide mais permettrait aussi et surtout d’offrir aux habitants des quartiers riverains, dont beaucoup manquent de verdure dans leur environnement proche, mais aussi à tous les Liégeois, pas moins de 8 hectares d’espace vert, en prise directe avec la rivière. L’ouverture espérée d’un nouveau point d’arrêt ferroviaire entre l’Avenue du Luxembourg et le Boulevard de Laveleye pourrait y contribuer, en modifiant le trajet des quelques bus qui passent sur le quai, de façon à leur faire assurer la correspondance avec le chemin de fer : cela permettrait de ce fait la dé-bitumisation des deux voies de circulation du Quai des Ardennes situées du côté de la rivière.

Au-delà de ce dossier emblématique, nous restons cependant très inquiets de la façon dont la mobilité à Liège pourra s’organiser lors de la rentrée scolaire, dans un contexte où l’épidémie reste menaçante. Le risque est réel que de nombreux usagers, craignant légitimement la promiscuité des transports publics, se tournent vers la voiture individuelle. Dans le contexte du chantier du tram, d’importants problèmes de congestion sont à redouter. L’asbl urbAgora appelle dès lors les pouvoirs publics à intensifier leurs efforts de façon à créer plusieurs itinéraires cyclables continus à travers la ville.

Avec le Gracq, nous proposons, depuis le printemps, de commencer par les trois itinéraires suivants (cf. carte ci-joint) :

— Val Benoit - Thier-à-Liège

— Ans-Bas - Angleur

— Burenville (connexion avec le Ravel 210) - Grivegnée (connexion avec le Ravel 38)

Dans cette optique, la question de la rue Joffre — pour laquelle le projet du tram n’intègre à l’heure actuelle aucun aménagement cycliste — reste absolument décisive et nous attendons du ministre de la mobilité qu’il veille à ce que le projet du tram soit corrigé sur ce point.

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