La mise en place de réseaux cyclables structurants, pour trouver une fluidité, doit certes dépasser des obstacles techniques, mais assumer aussi de s’inscrire dans une révolution des pratiques pour conquérir un public accoutumé depuis trois générations à l’usage de la voiture individuelle, largement soutenu et promu par les politiques publiques de la seconde moitié du XXe siècle.
La pratique du vélo et son usage quotidien, au sein d’une population, n’est pas le symptôme d’une culture qui serait naturellement encline à grimper sur deux roues, déterminée peut-être par la platitude de son terroir - mais bien le fruit de politiques publiques qui visent à en favoriser l’usage, en y mettant les moyens : c’est la qualité des aménagements qui détermine le nombre de cyclistes. Or, c’est pour l’instant encore la politique des petits pas qui domine : à travers différentes facettes de la pratique contemporaine, du vélo électrique aux voies à sens unique limité, de la qualité des pistes cyclables à la signalétique des voies cyclo-piétonnes, cette étude pointe les avancées et les faiblesses d’un processus d’accueil du vélo dans les espaces de circulation qui peine à s’affirmer.
Pour convaincre la population de bouleverser des habitudes de mobilité construites autour de l’économie du pétrole, il faudra articuler les modes de déplacement de manière confortable, pertinente, efficace. Et il est décidément grand temps de mouiller la chemise.
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