La revue Brussels Studies publie une contribution majeure au débat sur la voiture de société, en identifiant la répartition géographique de ses bénéficiaires.
Le constat s’impose : à l’exception du Brabant wallon (et marginalement des arrondissements de Huy et de Waremme), c’est la Flandre qui bénéficie massivement de cette politique qui n’est pas seulement dramatiquement nuisible à l’environnement et à la qualité de vie dans les villes, qui n’est pas seulement fiscalement très injuste (en exonérant d’impôts et de cotisations des tranches de revenus assez élevées), mais s’avère également anti-redistributive sur le plan territorial, en concentrant la richesse dans les zones déjà les plus favorisées.
Une raison de plus pour réclamer que les milliards d’euros qui sont consacrés à cette politique inepte soient réorientés rapidement vers le soutien au transport public et aux modes doux — avec une priorité, ce serait la moindre des choses, vers les régions qui ont été lésées pendant des décennies par la voiture de société.