2014 fut, pour urbAgora, l’année de l’installation au centre-ville et de l’engagement d’une équipe permanente, grâce au contrat-programme en Education permanente que nous avons signé avec la Communauté française.

2015 a vu cet outil, patiemment construit, depuis 2007, par de nombreux bénévoles, donner le meilleur de lui-même, avec des projets qui se sont multipliés. La brochure que vous tenez entre les mains vise à en donner un aperçu.

L’année aura d’abord été marquée par le lancement de « Dérivations ». Cette revue semestrielle sera un outil de diffusion pour les analyses que nous produisons. Elle est aussi un espace dédié au débat, à la confrontation des idées sur la question urbaine au sens large, à Liège d’abord, mais aussi plus largement en Wallonie et à Bruxelles.

L’année aura ensuite été marquée par plusieurs campagnes dans lesquelles l’association s’est fortement investie. Il y a d’abord eu le Ry-Ponet, du nom de ce ruisseau qui coule entre Beyne et Chênée : la proposition, lancée par urbAgora (dans son étude publiée en 2014), de protéger les 300 ha de terres agricoles de ce magnifique vallon, a donné lieu à la création de la « plateforme du Ry-Ponet », qui a mené une campagne très active pour la préservation des paysages et des terres agricoles, mais aussi pour la réhabilitation des friches industrielles chênéennes et la création de logements proches des transports et des services publics.

Au printemps, s’est formée la « Plateforme Place Cockerill » pour défendre un quartier commerçant central contre un projet de parking très destructeur. Avec succès, puisque le projet est pour le moment repoussé. On peut, de même, signaler la victoire obtenue contre un projet de liaison routière entre Vottem et la Citadelle. Parallèlement, l’idée du téléphérique vers la Citadelle, lancée par urbAgora en 2008, a progressé, réunissant des soutiens de plus en plus nombreux.

Au-delà de ces moments emblématiques, l’activité d’urbAgora consiste aussi à proposer une programmation culturelle régulière — notamment avec l’organisation mensuelle des Midis de l’architecture et du Café urbain, ou en participant, pour la première fois, à la Fête de la musique ou encore au Festival de promenade — ou à mener un travail d’étude approfondie sur différents sujets : la publication d’une étude sur le devenir urbanistique et paysager du quartier du Longdoz, les travaux d’un très dynamique groupe de travail sur le « Maillage vert » ou le séminaire philosophique sur la ville en sont trois exemples.

On peut encore mentionner l’organisation, en novembre, d’une journée de Rencontre des luttes urbaines, co-organisée avec Inter-Environnement Bruxelles, qui a réuni à Liège une centaine de personnes venus des quatre coins de Belgique pour de très riches échanges.

Mathilde Collin
présidente